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La confiance en soi est souvent à l’origine de beaucoup de problèmes dans la gestion d’un business, même si on ne le sait pas. A un moment donné, je me suis rendue compte que mon manque de confiance me limitait énormément dans la vie, et notamment professionnellement. J’étais incapable de me vendre vraiment, je n’osais pas dire non et j’avais du mal à communiquer correctement avec mes clients. Bref, lorsque j’ai eu conscience qu’il fallait faire quelque chose (j’étais fatiguée de tout cela), cela a été très dur. Introvertie de nature et pas forcément à l’aise avec le changement… j’ai eu peur et beaucoup angoissé. Au bout de deux ans où j’ai dû balayer beaucoup de choses, je peux le dire, j’ai réussi à passer le cap ! Les résultats : je me suis sentie plus libre, mieux dans mes baskets, et débarrassée des conflits stériles (ô combien énergivores). Une fois le plus gros du travail réalisé, tout est une question d’entretien. La confiance en soi est comme une plante (le petit clin d’œil nature, je me suis sentie obligée), il faut en prendre grand soin car elle peut vaciller parfois, ce n’est pas une science exacte.

Chaque personne est unique et le travail est plus ou moins long. Je pense qu’il faut prendre son temps, ne pas viser la performance, car clairement cela bloque le processus.

Dans cet article, je te livre donc 5 bénéfices qu’un travail sur la confiance en soi a changé dans mon business, pour te montrer le positif et les choses importantes que cela peut débloquer.

Fixer des horaires de disponibilité

Quand j’ai démarré mon activité, je bossais souvent tard le soir, mais aussi les weekends, et je répondais à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Je donnais l’impression que j’étais en permanence disponible, prête à répondre à toute demande. Je pensais que cela faisait ma différence d’ailleurs. S’adapter 100% à ma clientèle me semblait logique. Au bout de plusieurs années, j’ai fini lessivé. Je recevais des demandes à n’importe quelle heure, et mes clients voulaient des réponses toujours plus vite. Quelle énergie dépensée pour si peu de bénéfices. Un jour je me suis dit “mais ne suis-je pas en partie à l’origine de tout ça ?”. La réponse est oui.

Confiance en soi : fixer ses disponibilités
Moment de flottement dans ma tête

Je voulais bien faire pourtant, tout comme toi j’imagine. Tu veux bichonner tes clients, qu’ils se sentent spéciaux et bien accompagnés. Tu as envie qu’ils trouvent ton travail génial.

S’il y a bien une chose que je peux te garantir, c’est que mes clients sont actuellement très satisfaits de mon travail, bien plus qu’avant d’ailleurs, et pourtant je ne leur réponds qu’entre 10h et 12h30, puis 14h et 18h30. Pourquoi ? J’ai besoin de manger au calme le midi, ne plus penser au travail continuellement, et le soir j’ai envie de consacrer du temps à mes autres passions, mon compagnon, ou encore mes amis.

Admettre que je ne peux pas tout faire

En sortant de mes études et après avoir travaillé en agence, j’étais plus ou moins un couteau suisse. J’ai proposé pendant plusieurs années un nombre incalculable de services : web design, identité visuelle, lettering, packaging, print… La totale. Pourtant, je n’avais pas plus de clients, ce qui était très frustrant. D’ailleurs, je me sentais obligée d’accepter tout et n’importe quoi, à n’importe quel prix. Le résultat était parfois loin d’être satisfaisant, que ce soit pour mon client ou moi. J’avais ce sentiment de faire un job vraiment moyen tout en ayant pas vraiment le choix.

Maintenant, je peux te le dire, on a toujours le choix. Il suffit de comprendre pourquoi tu vis cette situation. A un moment donné, je me suis demandée “Ai-je vraiment envie de faire toutes ces choses encore pendant 5 ans, 10 ans, 20 ans ?”,“qu’est ce que je maitrise le mieux ?”, “qu’est ce que j’aime produire et qui est utile ?”. Ces questions là, aussi simples soient-elles, ont complètement changé ma vision des choses. Je ne voulais plus proposer un nombre incalculable de services, mais juste créer une chose que je savais très bien faire et dans laquelle je pourrais investir toute mon énergie pour me perfectionner encore et encore. Devenir expert dans ce domaine, en somme.

Pour résumer, tu n’es pas obligé de tout faire. Une chose suffit si tu la maitrises. Les gens viendront te voir pour cela, et tu n’auras pas besoin de les convaincre pendant des jours pour qu’ils souhaitent bosser avec toi. Lorsque tu démarcheras, tu sauras exactement quoi vendre. Tes campagnes de prospection seront donc diablement plus efficace.

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Comprendre sa valeur

J’en ai déjà parlé dans mon article Ma vie d’indépendante : ce que l’école ne m’a pas appris et c’est un point important. Comprendre la valeur de son travail et de ses capacités permet plusieurs choses capitales pour ton business : savoir te vendre sans peur ni gêne, facturer une prestation à sa juste valeur, avoir la confiance de ton client et son écoute, dire non si besoin.

Se vendre sans peur ni gêne

Savoir se vendre sans peur ni gêne demande d’être certain de son expertise. C’est donc pour cela que je te conseille vivement de te spécialiser dans une seule compétence. Plus tu travailleras cette compétence, plus tu auras confiance en ta valeur, et plus il te sera aisé de vendre ton travail et de le présenter sous un angle positif. Auparavant, je pensais que valoriser mon travail était égal à manquer d’humilité. Ce qui est faux. Quand un projet se passe bien et que le résultat est au rendez-vous, pourquoi vouloir le cacher et ne pas s’en servir pour trouver de nouveaux clients ? C’est de l’auto-sabotage.

Gagner la confiance de tes clients

La confiance de ton client et son écoute viennent de la confiance que tu dégages, et de la manière dont tu présentes ton travail. Cela parait ultra simple dit ainsi, et pourtant ! Plus ton process de travail est clair, inclusif pour ton client, et encadré, plus ce sera facile. Tu n’es d’ailleurs pas obligé d’être d’accord avec ton client sur tous les points du projet, et c’est là qu’il est nécessaire d’avoir confiance en soi.

Confiance en soi : savoir dire non

Dire non

Bonne transition pour parler d’un élément important dans son business : savoir dire non. Sincèrement, cela m’a pris tellement de temps pour le faire. Entre les retours en supplément que je n’osais pas refuser et que je n’arrivais pas à facturer, les négociations foireuses où je me retrouvais à gagner deux fois moins que la somme proposée au départ, ou encore les demandes en urgence totalement infaisable où je devais bosser toute la nuit… j’étais quelque peu frustrée par le travail. C’est d’ailleurs à cause de cela que j’ai failli lâcher mon business à plusieurs reprises. Dire non doit devenir normal et naturel pour toi à un moment ou à un autre. Tu ne passes pas à côté d’une opportunité lorsque la situation n’est pas gagnante pour toi autant qu’elle peut l’être pour ton client. Tu ruines ton énergie, ton envie, ta passion et ton estime.

Facturer une prestation à sa juste valeur

Enfin, j’ai décidé d’arrêter de facturer des clopinettes mon savoir-faire. Nous sommes actuellement dans une ère du toujours moins cher, ce qui est donc très difficile à gérer. Si je me suis spécialisée, c’est parce que je maitrise mon sujet. De fait, ce que je produis a de la valeur. Pour de vrai. Comme auparavant j’associais mon travail à une passion où je m’épanouissais principalement par l’acte de créer, je ne pensais pas à la valeur financière et matériel de ce travail. Sur le long terme, cela ne fonctionne plus. Le design est utile, il a une valeur marchande et le client qui l’achète va multiplier par 4, 6, 10 ou plus son investissement. Ce que tu crées va permettre à ton client de générer du bénéfice, ce qui n’est pas rien quand même !

Éviter la dépendance affective au travail

Le yo-yo émotionnel

Considérer mon business comme un job, et rien de plus, cela m’a pris 7 ans. J’attendais beaucoup de mon travail, et notamment de la reconnaissance. Au travers de mes clients, et surtout de leur satisfaction, je nourrissais ma confiance. De fait, j’avais beaucoup d’attentes et j’étais souvent déçue. Je leur donnais un pouvoir monstrueux, en y réfléchissant bien. A force de faire les montagnes russes, car c’est souvent le cas, je me suis rendue compte que mon travail n’était pas moi, ni une extension de moi-même, et qu’il fallait changer mon rapport à lui. Je ressentais cette frustration permanente de ne pas faire parfaitement les choses, comme si à chaque fois que je produisais quelque chose j’espérais ne pas avoir de retour. Un peu comme gagner le gros lot.

La question suivante m’est venue en tête : Et si un jour je changeais de boulot, ma vie s’arrêterait-elle ? Non, absolument pas, je trouverai autre chose. Il me fallait vraiment prendre du recul. J’ai donc commencé à comprendre que je ne devais plus avoir un rapport affectif à mon travail et plutôt nourrir ma confiance par mes propres moyens. Reconnaître mes qualités et mes défauts. Désormais, même si ce que je fais me plait beaucoup, je suis conscience que ce n’est qu’un travail.

S'épanouir dans d'autres sphères

Cette réflexion m’a permise de m’ouvrir à de nouvelles passions, et de m’épanouir vraiment. Fini les projets fictifs le weekend pour alimenter mon portfolio. J’en avais déjà bien assez pour démarcher. Deux projets peuvent suffire, il suffit de les présenter de manière attractive et qualitative. Désormais je m’occupe plutôt de mes plantes et de mon potager, je lis, je regarde des films. J’ai une vie. Le graphisme est mon business.

Voilà donc les 5 premiers bénéfices que j’ai vu grâce à un travail sur la confiance en soi. Sache qu’il y en a encore bien d’autres qui suivent : parler d’argent librement, se protéger juridiquement, accepter des projets ambitieux, ne pas avoir peur de l’autre, déléguer… Un peu de patience, ces sujets feront l’objet d’articles futurs.